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Interview

Japon vs Kadhafi: «Les médias doivent amortir leurs investissements sur la Libye»

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Pour le professeur Michael Palmer, les médias continueront de traiter de manière importante l'actualité libyenne, malgré la crise majeure au Japon.
La newsroom de la télé Al-Jezira au Qatar, le 7 février 2011. Fadi Al-Assaad / Reuters. (REUTERS)
publié le 14 mars 2011 à 14h59
(mis à jour le 14 mars 2011 à 17h31)

Catastrophe au Japon, crise en Côte-d'Ivoire, révolutions en Tunisie et en Egypte, guerre civile en Libye et en même temps manifestations au Yémen, Oman ou à Bahreïn, les informations internationales se bousculent. Pour le professeur en sciences de l'information et de la communication à la Sorbonne, Michael Palmer, qui publiera prochainement Homo informans - L'urgence des news au fil des millénaires, les médias peuvent traiter plusieurs crises au même moment, en jouant sur les différents temps de l'information.

Les médias sont-ils capables de suivre deux crises majeures en même temps?

La Libye est une dominante majeure de l’information depuis trois semaines, alors que le Japon n’est là que depuis trois ou quatre jours. La question est de savoir maintenant quels sont les critères des conférences de rédaction. Tout va être pour le Japon dans un premier temps, logiquement. Mais, du reste, comme les médias ont beaucoup investi sur la Libye (en termes de temps, d’effectifs, etc), il faut amortir ces