La mise en rideau interrompue depuis bientôt trois semaines du PlayStation Network (PSN) ainsi que des services Qriocity (musique) ou Sony Online Entertainment (plateforme où se croisent les amateurs d'Everquest) constitue un événement de première importance pour la totalité de l'industrie des services électroniques («Moi jeux» du 2 mai).
Pour Sony en particulier, les choses semblent aller de mal en pis. La première et inévitable conséquence du vol de données bancaires est une pluie de procédures judiciaires contre la multinationale : audition au Congrès américain, plainte de la ville de New York, enquête de l'état canadien, etc. Le n° 2 de Sony, Kaz Hirai, a décliné la convocation au Congrès du 5 mai, mais y a envoyé une longue lettre, dans laquelle il explique : «Sony a été victime d'une cyberattaque criminelle très professionnelle, hautement sophistiquée et très soigneusement préparée, conçue dans le but de voler des informations personnelles et bancaires à des fins illégales.»
Vendredi, c’était au n° 1 de la compagnie, Howard Stringer (qui devrait d’ailleurs bientôt laisser sa place au précédent), de se confondre en excuses et promesses de dédommagements aux abonnés. Un programme baptisé «Welcome back» est sur les rails (jeux gratuits, prolongation d’abonnements, etc.), mais il faudra pour cela que les services soient rétablis. Et qu’aucune nouvelle attaque ne survienne, comme en enflait la rumeur sur le Net à la veille du week-end.
Stringer a aussi garant