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Libération

«Asies», un continent de papier

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Presse. Le magazine privilégie la photo, les enquêtes et les reportages.
publié le 9 juin 2011 à 0h00

Une jeune femme arme au poing, version Lara Croft reconvertie en midinette SAS asiatique : la première une du trimestriel Asies ne fait ni dans le neuf ni dans le subtil pour vendre des reportages, des enquêtes et des récits pourtant bien ficelés. En kiosque aujourd'hui (8,90 euros), ce magazine généraliste a choisi de «conjuguer l'Asie au pluriel» en sillonnant les bas-fonds de Hanoï, en accompagnant sur dix pages la saisissante épopée des guérilleros humanitaires dans la jungle birmane, en auscultant les relations France-Chine, en suivant la rentrée de Natsuko - la jeune enseignante japonaise qui a échappé au tsunami du 11 mars - ou en observant les déplacés de la bauxite en Inde.

Sur 116 pages, avec une maquette sage et parfois un peu dense, Asies multiplie les éclairages, les rencontres (voir en particulier la rubrique «ils & elles font l'Asie») et les sujets grand public. «On s'adresse à des gens qui sont intéressés par cette région de plus de trois milliards d'habitants, qui voyagent, ceux qui lisent les pages Asie dans Courrier International», explique Laurent Passicousset, le directeur de la rédaction, longtemps journaliste au Vietnam. Le magazine, qui a regardé de près l'élégante revue XXI avec ses longs articles, fait la part belle aux photographies, à l'illustration, au format long et aux regards étrangers.

Tiré à quelque 30 000 exemplaires, Asies emploie cinq permanents, dont deux résidents à Bangkok. C