Ira? Ira pas ? Rupert Murdoch a passé la journée d'hier à jouer avec les nerfs des députés britanniques. «Invité» à venir témoigner mardi devant un comité de la Chambre des Communes pour s'expliquer sur l'affaire des écoutes illégales de News of the World, le magnat australo-américain de 80 ans a d'abord catégoriquement décliné l'invitation. Avant de se raviser. Sauf volte-face de dernière minute, il devrait donc se présenter au Parlement accompagné de son fils James et de Rebekah Brooks (lire ci-contre), respectivement président et directrice générale de News International, la branche britannique de son groupe.
Il tentera de limiter les dégâts d'une crise qui lui a déjà coûté la fermeture de News of the World et l'abandon du rachat du bouquet satellitaire britannique BSkyB. Et qui menace aujourd'hui l'ensemble de son empire. Les appels se multiplient pour ouvrir des enquêtes sur les pratiques des différents journaux de son groupe, non seulement au Royaume-Uni, mais aussi aux Etats-Unis (lire page 4) et en Australie.
L'affaire, révélée pour la première fois en 2005, a pris ces derniers jours un tour vertigineux. Hier, Neil Wallis, ancien numéro 2 de News of the World, a été arrêté, ce qui porte à neuf le nombre d'interpellations depuis le début de l'affaire. Et Scotland Yard a révélé l'avoir employé à temps partiel comme «conseiller en communication» d'octobre 2009 à septembre 2010. Coïncidence pour le moins troublante, c'est exactement à cette pério