La chute de Rebekah Brooks, «la reine des tabloïdes» britanniques hier encore courtisée par le tout-Londres, s'est accélérée: démissionnaire vendredi, arrêtée dimanche, avant d'être libérée sous caution, elle doit désormais répondre de corruption de policiers et d'écoutes téléphoniques.
Un dimanche plus tôt, la rousse flamboyante de 43 ans paradait tout sourire au côté de son mentor Rupert Murdoch. Le magnat américain d'origine australienne venait de traverser l'Atlantique pour prendre personnellement en mains l'affaire des écoutes pratiquées par le News of the World (NotW), fleuron-tabloïde de la division britannique du groupe News Corp. Ma priorité? «C'est elle», avait-il lâché.
Mais une cascade d'événements a ébranlé en quelques jours News Corp., l'un des plus puissants groupes de médias au monde, sa filiale News International dirigée par Mme Brooks, et bouleversé la vie de celle qui fut longtemps désignée comme «la cinquième fille de Rupert».
Le patriarche de 80 ans a fermé le NotW, abandonné un projet-phare d’expansion au Royaume-Uni et sacrifié ses deux principaux lieutenants, Rebekah et Les Hinton, compagnon d’un demi-siècle.
Autant la chute est brutale, autant l’ascension avait été fulgurante.
La biographie de Mme Brooks fait état d’un passage par la Sorbonne, à Paris, puis par la presse de province britannique.
Celle qui s’est promis à 14 ans de devenir journaliste entre comme secrétaire au NotW en 1989. Onze ans plus tard, elle en devient la pr