Ce n'est donc pas un iPhone 5 qui a été annoncé hier soir au siège d'Apple à Cupertino (Californie) par Tim Cook, le nouveau PDG, lors de la rituelle keynote, mais un modèle 4S, évolution de la version sortie en juin 2010. «Sept fois plus rapide», un appareil photo amélioré (8 megapixels), une meilleure connexion (4G), rien que du très attendu pour un nouvel objet technologique. La firme à la pomme a conclu avec la démonstration de Siri, un logiciel de reconnaissance vocale «intelligent». «Quel temps fait-il ? » L'appli météo se lance. «Combien de jours avant Noël ?» 82. Bizarrement, il n'y a pas eu de ola.
Malgré tout, cet iPhone 4S va se vendre. Par wagons entiers, probablement. Mais les points forts qui faisaient du téléphone d’Apple un objet unique sont aujourd’hui souvent présents chez la concurrence. Certains pourraient même se transformer en faiblesses.
Le design
Avant la sortie du premier iPhone, en juin 2007, ce qu’on appelle déjà l’Internet mobile est avant tout un fantasme. Des modèles de smartphones existent déjà mais aucun ne propose une navigation intuitive sur le Web. Jonathan Ive, designer en chef d’Apple, à qui on doit déjà l’iMac G3 (la boule translucide) et l’iPod, réussit à imaginer l’appareil qui permet d’embarquer Internet dans sa poche : pas de clavier et un seul grand écran tactile multitouch particulièrement réactif. Une première, et un succès phénoménal.
Oui mais : la concurrence a fini par rattraper son retard. Ce fut loin d’