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Libération

«Charlie» prend ses quartiers à «Libération»

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«Charlie Hebdo» pète le feudossier
publié le 5 novembre 2011 à 0h00

Ils expliquent leurs galères. Ils détaillent leurs raisons d'espérer. Et, surtout, ils essaient de bosser. Installée depuis l'incendie de leur journal, mercredi matin, au siège de Libération, l'équipe de Charlie prépare son nouveau numéro. Sur des tables, quatre Mac prêtés par le Monde et Libé, plus quelques PC. Les prochaines «échappées» (couvertures auxquelles vous avez échappé) sont affichées au mur. L'une d'elles représente des dessinateurs penauds qui arrivent à Libération avec un type à la fenêtre qui leur lance : «Faites-nous rire !» L'autre dessine Marine Le Pen émergeant des décombres de l'incendie légendée ainsi : «Un journal qui brûle, c'est une Marine Le Pen qui apparaît.»

Il est 13 heures, ce vendredi. Luce Lapin a faim. Luz n'a pas envie de manger. Et le chroniqueur Patrick Pelloux est en route pour «faire une télé». Depuis mercredi, les «Charlie» vivent au jour le jour, répondent aux demandes des confrères sur ce qu'ils vivent et ce qu'ils vont devenir.

Le chemin de fer (déroulé du journal) a été à peu près validé pour le numéro de la semaine prochaine. En prévision : les Indignés, la Grèce, les soutiens après l'incendie. «L'actualité, malheureusement, c'est nous», dit Luz. L'équipe tente de retrouver ses repères. «Malgré la déconnade, il y a des habitudes de vie ensemble, de la rigueur qu'on essaie de retrouver», explique Patrick Pelloux. Le responsable i