«Le jour où il n'y a plus de musique, le jour où il n'y a plus de cinéma, le jour où il n'y a plus d'écrivains, qu'est-ce que votre génération ira chercher sur Internet ?» C'est à sa mesure et à sa finesse légendaires que l'on reconnaît un discours de Nicolas Sarkozy sur la culture… En déplacement à Avignon aux côtés des ministres de la Culture de pays du G8 et du G20, vendredi, le chef de l'Etat a remis sur le tapis la question du financement de la création et de l'avenir de la loi Hadopi.
Le Président en a profité pour réaffirmer sa volonté de taper au portefeuille des opérateurs télécoms : «Je souhaite que les fournisseurs d'accès, qui sont extrêmement prospères et tant mieux pour eux, puissent contribuer à la création musicale.» Il a repris à son compte l'idée de la création d'un Centre national de la musique, à l'étude depuis avril et préconisée dans un rapport remis en septembre au ministre de la Culture. «Nous allons mettre en place pour la musique un système qui s'apparente au système du Centre national du cinéma (CNC)», a-t-il précisé.
Autre antienne sarkozienne réactivée : la taxe Google. «La mondialisation fait aujourd'hui que les géants d'Internet gagnent beaucoup d'argent sur le marché français. Tant mieux pour eux, a-t-il déclaré, mais ils ne payent pas un centime d'impôt à la France. J'affirme qu'on peut être un soutien de cette révolution Internet et en même temps discuter avec Google, avec Zuckerberg [fondateur de Facebo