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Libération
Critique

Rayman, le grand jeu

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2D . Le petit bonhomme d’Ubisoft revient dans «Origins», une aventure de pure plateforme hallucinante et addictive.
publié le 28 novembre 2011 à 0h00

Alors là, c'est le coup de grâce ! Voilà des semaines, sinon des mois, que bouillonne l'un des bains ludiques les plus indécents jamais connus de mémoire de gamer : un vortex de jeux dont la créativité, l'éclat technique et le sex-appeal frôlent la lubricité. On se croirait presque dans un bordel, tellement tout brille, séduit et tintinnabule. Et, tandis que ce lupanar bat son plein, on découvre que son plafond supérieur, au dernier étage des sorties avant Noël, cachait encore une orgie qui écrase toutes les autres, un jeu d'une gaîté et d'une énergie prodigieuses, qui non seulement offre la plus grisante partie de plaisir mais remet aussi, à sa manière foldingue, les pendules à l'heure pour toute cette folle saison, dont il devient le point d'orgue. Oui, Rayman Origins est une merveille. Elle ne tombe pas tout à fait des nues. Son créateur est Michel Ancel, peut-être le meilleur développeur de ce pays, certainement l'un des plus doués au monde. Outre Rayman, sa création depuis 1995, on lui doit les Lapins crétins sous diverses formes, mais surtout King Kong et Beyond Good and Evil, superbe aventure tout en actions et affects, dont le second volet est (très) attendu pour 2012. Depuis que Michel Ancel a présenté, lors du dernier salon E3, quelques niveaux de Rayman Origins, la rumeur accueillait très favorablement ce que l'on anticipait comme un revival haut de gamme, à l'ère de la haute définition, du jeu de plateforme en