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Libération

Le cinéma se paie la bobine du streaming

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Web . Offensive judiciaire contre les moteurs de recherche et fournisseurs d’accès.
publié le 2 décembre 2011 à 0h00

C'est la fête du streaming… Le 18 novembre, Nicolas Sarkozy a découvert que les sites de streaming illégal génèrent de l'argent et ordonné qu'on les combatte. L'Hadopi a lancé aussitôt l'offensive, promettant une loi avant la fin du premier semestre 2012. Mais les ayants droit sont plus impatients encore : ils ont lancé leur propre guerre hier, assignant moteurs de recherche et fournisseurs d'accès devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris pour que soit mis hors d'état de nuire ce qu'ils appellent la «galaxie Allo» : Allostreaming.com, Alloshowtv.com, Alloshare.com et Allomovies.com.

«On a des milliers de PV de l'Alpa [Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, ndlr] qui démontrent que ces sites sont uniquement consacrés à de l'illicite», détaille auprès du site PC Inpact Jean-Yves Mirski, délégué général du Syndicat de l'édition vidéo, un des plaignants aux côtés de l'Association des producteurs de cinéma (APC) et de la Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF).

Allostreaming et consorts n'hébergent aucune vidéo pirate, à l'inverse des sites comme MegaVideo. Ce ne sont que des portails de référencement, vastes catalogues recensant les films disponibles en streaming illégal et les plateformes qui les diffusent. «On n'est pas du tout dans le filtrage généralisé. On essaie d'être très ciblé», explique encore Mirski.

Avec cette action, les plaignants visent les fournisseurs d'accès, qui peuvent empêcher à leurs abonné