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Libération

La presse est morte, vive la presse

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De plus en plus de titres cherchent des solutions alternatives, ou complémentaires, à leurs éditions papier pour sortir de la crise.
publié le 15 décembre 2011 à 0h00

Mort à 67 ans des suites d'une longue agonie. Le dernier numéro de France-Soir, quotidien national historique, est paru mardi (lire ci-contre). Avec le titre, qui n'existera plus que sous une version numérique, ce sont 89 emplois qui devraient disparaître. Epilogue sinistre d'une histoire chaotique, mais également symbolique d'une presse écrite en crise : sous-capitalisation des journaux, imprimeries obsolètes et coûteuses à réformer, distribution ruineuse, baisse des revenus publicitaires, érosion du lectorat…

Modèle. Ces dernières années, les journaux ont pris des coups. La presse quotidienne nationale en particulier. A la Tribune, en procédure de sauvegarde depuis janvier pour geler sa dette de 11 millions d'euros, le calendrier est serré : les éventuels repreneurs doivent déposer leur candidature demain midi, dernier délai. Et, lundi le tribunal de commerce se prononcera sur le placement en redressement judiciaire du quotidien économique. L'Humanité n'est pas en très grande forme non plus. En 2010, le titre, qui a connu un recul de 500 000 euros de ses recettes publicitaires, a perdu près de 2 millions d'euros. Le Parisien - Aujourd'hui en France, premier quotidien national d'information générale avec une diffusion couplée d'environ 500 000 exemplaires, s'apprête à ouvrir un guichet de départs volontaires d'une cinquantaine de postes sur 537 salariés. Même le journal les Echos, réputé avoir le