Candice Marchal, ex-collaboratrice de Christine Ockrent à l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), a été mise en examen ce jeudi. Sur trois chefs d'inculpation : on la soupçonne d'avoir accédé «frauduleusement» au serveur informatique de l'AEF, d'avoir - toujours «frauduleusement» - soustrait des données informatiques, et d'avoir détruit lesdites données. Fin 2010, l'AEF, alors en pleine guerre des chefs (le numéro 1, Alain de Pouzilhac, contre la numéro 2, Christine Ockrent), porte plainte contre X pour intrusion dans son système informatique. Dans sa ligne de mire, Candice Marchal, qu'une enquête privée diligentée par l'AEF - et savamment distillée dans la presse - accuse d'avoir piraté 2,5 millions de fichiers pendant des années. Elle est licenciée fin 2010. Le rapprochement avec Ockrent est vite fait et contribue à son départ, quelques mois plus tard. Sauf que Candice Marchal, si elle reconnaît être entrée dans le système informatique pour récupérer des informations la concernant, nie l'espionnage à grande échelle qu'on lui prête. Elle porte plainte à son tour, soupçonnant que son ordinateur a été bidouillé. En septembre, Libération révèle les conclusions de l'enquête menée à la suite de cette plainte. Elle établit que les serveurs informatiques de l'AEF ont été placés sur le disque dur de Marchal… par le service informatique de l'AEF ! Pire, que Pouzilhac était au courant. Toutefois, la police classe la plainte sans suite. Aujourd'hui, c'es