Les alternatives se réduisent comme peau de chagrin. A trois jours de l'examen, par le tribunal de commerce de Paris, des offres de reprise de la Tribune, il ne reste que trois candidats dans la course, sur les sept initialement prévus. Dans le meilleur des cas, moins d'un tiers des salariés du quotidien économique sera repris, mettant plus de 110 d'entre eux sur le carreau. «C'est catastrophique», lâche David Larbre, délégué SNJ.
Les candidats avaient jusqu'à mercredi midi pour modifier leur offre. Seule nouveauté, l'alliance entre le GIE France Economie Régions avec Hi-Média, la régie internet de Cyril Zimmerman. Leur projet : un site d'info économique, et un hebdomadaire papier, implanté dans les régions avec les titres de presse déjà existants du GIE. «France Economie Régions, c'est surtout de la communication d'entreprise, pas franchement de l'info économique généraliste», regrette David Larbre. C'est l'offre la mieux-disante socialement, avec 50 emplois sauvegardés sur les 165 salariés de la Tribune. Les deux alliés n'ont pas additionné les effectifs de leur offre initiale : «On est déçus par le nombre de salariés repris», souligne Aline Robert, présidente de la Société des journalistes.
C'est en tout cas la seule offre qui propose le maintien du papier. Les deux autres candidatures veulent une Tribune 100% numérique. Jean-Louis Bouchard, fondateur de la société Econocom et actionnaire à moins de 5% de Mediapart, veut