Mis sous pression par le gouvernement américain et empêtré dans des polémiques qui égratignent son image, Google s’est miraculeusement décidé à lâcher du lest en matière de vie privée. Le géant a enfin accepté de ne plus soumettre au ciblage publicitaire les internautes qui en font la demande - ceux qui ne supportent plus, et c’est bien compréhensible, de croiser des bannières de pub pour des bikinis aux quatre coins du Web parce qu’ils ont déjà acheté un maillot en ligne, une seule fois, l’été dernier. Rien de foufou dans l’absolu, donc : il s’agit simplement pour Google de respecter les revendications de ses clients. La décision semble pourtant avoir été difficile à prendre.
Tout tourne autour d'une option appelée Do Not Track, soit «ne pas me pister», activable en cochant une case dans les préférences de certains navigateurs. Cocher cette case permet d'indiquer aux sites visités qu'on ne souhaite pas participer à leur programme de ciblage. Le navigateur envoie simplement un petit bout de code, pour information, dont le site consulté fait ce que bon lui semble (un peu comme ces autocollants «Pas de pub, merci !» dont on décore sa boîte aux lettres).
Gargantuesques. Le principe du Do Not Track a été suggéré fin 2010 dans un rapport de la Commission fédérale du commerce (FTC) américaine pour donner aux internautes un meilleur contrôle de leurs informations personnelles en ligne.
Firefox fut le premier navigateur à proposer l'option, en mars 20