Ben nous, non. En fait si, mais on a dû bien chercher. C'était lundi soir quand, stupeur et tremblements, au sortir du Parole de candidat de Nicolas Sarkozy sur TF1, comme un fait exprès, les courbes se sont croisées à la faveur d'un sondage Fiducial-Ifop pour Europe 1. Pour la première fois, damned, Nicolas Sarkozy passait devant François Hollande en intentions de vote pour le premier tour: 28,5% contre 27,5%.
Mardi, le Figaro fait informatif, enfin figarotif: «Sarkozy passe devant Hollande.» Mais mardi, par la malepeste, voilà qu'un autre sondage, cuisiné cette fois par la Sofres pour i-télé et le Nouvel Observateur, ne voit point les courbes se croiser: 26% pour Sarkozy, 30% pour Hollande.
Sur LCI, mardi soir, le présentateur Damien Givelet affiche une lippe dégoûtée, commentant sur l'air de «magouilles et compagnie» que la Sofres «laisse» François Hollande en tête. Mais il en fallait plus pour démonter le Figaro. Mercredi, bam à la une, en gros et en gras: «L'élection présidentielle relancée par les sondages». Même que, est-il écrit dessous, «Le climat change depuis que l'Ifop donne Nicolas Sarkozy en tête.» Et rien de rien en une sur le sondage d