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Libération

En revenant du Live Bloug comme de la manif

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publié le 20 mars 2012 à 0h00

Retour du Live Bloug (1) de jeudi, que Liberation.fr ouvrait gracieusement, après d'autres, à ses naunautes lors du passage de François Hollande dans Des paroles et des actes, sur France 2. N'attendant guère de la prestation du candidat socialiste ni de ses interlocuteurs aux procédés déjà éculés, mais conservant à l'endroit des magiques écrans des a priori peu optimistes, j'avais ce soir-là donné sa chance au Live Bloug avec la prudence de mon chat goûtant l'eau de son bain. Eau chaude, eau froide, eau mitigée, j'y fus avec l'indécision normande de Boby Lapointe fredonnant son Tube de toilette. J'avais tort.

J'avais tort de prendre trop au sérieux cet exercice de commentaire en direct d'une prestation candidate. Il faut se rendre là sourire aux lèvres, sans y investir plus que de raison. Après tout, le succès d'un Live Bloug n'est jamais que la traduction pour ainsi dire audimatique de la déchéance télévisuelle. Tandis que deux écrans sont mis en concurrence, le Live Bloug commence vraiment lorsque celui de l'ordi phagocyte celui de la télé. Celle-ci n'est plus dès lors qu'un prétexte à s'y distraire, étant entendu qu'on suivra le «débat» comme le match, le Loft ou la Star Ac.

C'est qu'on connaît tous les trucs, nous autres, les procédés de la rhétorique et les arcanes de la langue de bois. Autant dire qu'à nous, on ne la fait pas. Le Live Bloug, à Libération, est une manif moins prosélyte qu'identitaire. Ce qui y importe, c'est mo