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Libération
Interview

«Créer de la tension avec des choses toutes simples»

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Le game designer Frédérick Raynal est un des pères du genre :
publié le 3 avril 2012 à 0h00

Créateur surdoué et mousquetaire emblématique de la «french touch», le game designer français Frédérick Raynal a souvent été présenté comme l'un des pères fondateurs du genre «survival horror» grâce à son chef-d'œuvre Alone in the Dark, sorti en 1992. S'il envisage de donner un jour prochain une version contemporaine de son titre phare, Raynal se concentre sur des projets tournant autour du concept très porteur de jouets électroniques, pour le compte de sa société Ludoid. A l'occasion des nouvelles versions de Silent Hill, il revient sur les fondamentaux de la survie en monde hostile, genre qui fait toujours florès dans le monde à sensations fortes du jeu vidéo.

On vous attribue une paternité sur le survival horror. La revendiquez-vous et comment l’expliquez-vous ?

Je l'accepte en précisant une chose fondamentale : le terme est venu bien après Alone in the Dark, mais il est vraiment très bien trouvé. C'est à partir du moment où ont commencé à sortir les Resident Evil et Silent Hill qu'a été forgée l'expression survival horror, qui décrit parfaitement la situation. J'avais créé Alone in the Dark en toute naïveté et en toute sincérité. Mon père avait un vidéo-club et s'occupait aussi de matériel informatique : c'était comme une voie naturelle pour moi de bidouiller quelque chose, en m'inspirant des films des années 70 et 80 que j'adorais, comme Dawn of the Dead(Zombie) de George A. Romero, ou Amityville, de Stuart Rosenberg. C'est vraiment Romero qui a inventé avant l'heure