N°9 Jacques Cheminade.
Meilleurs dialogues qui font peur
Ça commence comme un film catastrophe. Sur une vidéo de 1995, un prédicateur fou annonce, sans que personne n'en tienne compte, qu'«une crise financière, un krach financier international, une désintégration du système financier et monétaire se produira». Badabam. Dix-sept ans après, l'homme est toujours là : c'est Jacques Cheminade. Tel est l'un des principaux arguments (avec, bien sûr, la réduction du trajet Terre-Mars grâce à la fusion thermonucléaire contrôlée) du clip de Cheminade : je vous l'avais bien dit, bande de nazes. Forcément, ça fait très peur. Sur fond de quartier d'affaires ou de centrale de Fessenheim, il déroule son programme. Qu'il conclut de cette punchline : «Battons-nous pour cette politique ; le reste revient à bavarder sur le pont du Titanic en naviguant droit vers l'iceberg.»
N°8 Nicolas Dupont-Aignan.
Meilleur montage de l’angoisse
Regardez les ronds-de-cuir en train de sabrer en riant le champagne payé par nos impôts ; voyez ces «autorités non élues» de Bruxelles et ces «puissances de l'argent» qui ont «capturé notre électricité, nos autoroutes». Bigre, voilà un homme en colère. C'est Nicolas Dupont-Aignan qui entame ses clips par un split-screen d'images en noir et blanc, comme un cauchemar de Vietnam dans un mauvais film : Berlusconi, Barroso, Jospin, horreur ! Jusqu'à ce qu'arrive notre SuperDupont, sur fond de ciel bleu : «Je m'appelle Nicolas Dupont-Aignan, je