Il n’y aura pas de débat public, en tout cas pas pour l’instant, dans l’affaire qui oppose Google à plusieurs associations antiracistes. Le référé d’hier a été soldé en quelques minutes dans le bureau de la juge Martine Provost-Lopin, dans une tourelle du tribunal de grande instance de Paris. L’audience n’a fait qu’entériner le choix d’un médiateur - Jean-Pierre Mattei, ancien président du tribunal de commerce de Paris - et a été reportée au 27 juin. Les débats resteront confidentiels le temps de la médiation, et les avocats ne plaideront que si les parties ne trouvent pas d’accord.
Au cœur du litige qui oppose le moteur de recherche aux associations, le service Google Suggest. Disponible en France depuis 2008, il propose d'autres demandes à l'internaute quand celui-ci entre une requête dans la barre de recherche, en se basant, entre autres, sur des précédentes requêtes d'internautes. Tapez, au hasard, «François Hollande», et Google vous suggérera «juif». Une fonctionnalité qui, selon l'avocat de SOS Racisme, Patrick Klugman, a abouti à «la création de ce qui est probablement le plus grand fichier juif de l'histoire». Les associations (SOS Racisme donc, mais aussi l'Union des étudiants juifs de France, J'accuse !, Action internationale pour la justice, et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) souhaitent que la justice interdise à Google de conserver et d'utiliser la base de données issue des saisies d'internautes, et l'e