Encore un coup dur pour Clarín, le groupe médiatique le plus puissant d'Argentine. La Cour suprême a débouté sa requête contre la loi audiovisuelle votée il y a quelques mois, qui l'oblige à «désinvestir». Interdit désormais de posséder une chaîne câblée et un opérateur de câble, Clarín est donc obligé de se séparer d'une partie de ses actifs dans les médias et la communication. Et ce, au nom de la pluralité et de la lutte contre les monopoles. Choisira-t-il de conserver Cablevision ou bien privilégiera-t-il son bouquet de chaînes, dont les fleurons sont la généraliste Canal 13 et la chaîne d'actualité en continu TN, suivies d'une dizaine de chaînes régionales ? Le choix de Sophie en quelque sorte, pour ce groupe tentaculaire qui possède en outre trois quotidiens nationaux dont le plus lu du pays, Clarín, ainsi que sept quotidiens régionaux, trois hebdos et deux radios, dont l'historique radio Mitre.
Pour Hector Magnetto, le polémique PDG du groupe, il s'agit d'un «acharnement» de la part du gouvernement. Il assure que d'autres sociétés qui devraient se voir affectées par la nouvelle loi audiovisuelle continuent d'opérer sans être effrayées. Il a même laissé entendre que la loi avait été dessinée pour lui nuire. Depuis trois ans, une guerre assassine oppose en effet le géant Clarín à l'équipe de la présidente argentine de centre-gauche, Cristina Kirchner - et tous les coups bas sont permis. La puissante force de frappe médiatique du groupe est tout entière d