[Ceci est la version longue d'un article paru dans l'édition de Libération du 26 juin]
Sandrine Mercier et Laurence Giordano sont passionnées d’histoires dans l’Histoire. Auteurs et productrices d’une série diffusée de 2004 à 2010 sur France Inter - «L’histoire et moi» - qui croisait la quête d’un anonyme paumé dans de vagues souvenirs familiaux et l’expertise d’un historien pour donner chair à des événements historiques, elles passent cette fois par la télévision et consacrent quatre mini-documentaires et trois soirées sur France 3 à la Guerre d’Algérie.
50 ans après la signature des accords d’Evian qui mit fin à 8 ans d’une guerre coloniale jamais nommée comme telle malgré son extrême violence, et à deux semaines de la célébration de l’Indépendance algérienne (le 5 juillet), quatre enfants d’acteurs de cette tragédie montrent les mystères, non-dits, mensonges, et autres manipulations qui demeurent autour de cet épisode peu glorieux de l’Histoire de France.
La série, «Nos guerres d’Algérie» commence ce soir avec Corinne, 58 ans, face à l’historien Yann Scioldo-Zurcher. En 1962, Corinne a 8 ans et connait une double séparation: elle quitte Mostaganem et ses parents qui, eux, vont rester encore deux ans, le temps pour son père de liquider l’entreprise de vins de ses employeurs, propriétaires négociants rentrés eux en France.
Un témoignage de