Une simple «mise en garde». Telle est la décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) à l'encontre de TF1, et plus précisément de son émission Sept à huit. Dimanche, le magazine de reportages a diffusé des enregistrements audio de discussions entre Mohamed Merah et les policiers du Raid lors du siège de son appartement toulousain. Dès lundi matin, le président du CSA, Michel Boyon, s'était dit «profondément choqué» par le sujet consacré à l'auteur des tueries de Montauban et Toulouse. Une émotion partagée par les familles des victimes et une bonne partie de la classe politique, alors que les dirigeants de la première chaîne, eux, se défendaient de tout sensationnalisme, préférant souligner la valeur informative des enregistrements.
Souhaitant réagir «très vite», le «gendarme de l'audiovisuel» avait donc convié les dirigeants de trois chaînes - TF1-LCI, BFMTV et i-Télé - à venir s'expliquer ce mardi matin dans ses locaux de la tour Mirabeau. «Si nous faisons une exception [d'ordinaire, les procédures durent quelques semaines, ndlr], c'est parce que nous sommes en présence d'un sujet sensible», s'est justifié Michel Boyon. Avant de préciser qu'il ne s'ag