Vous franchissez le seuil du café où vous avez l'habitude d'aller boire un verre après le travail, et là, votre smartphone vibre dans votre poche. «Bonjour, aujourd'hui profitez d'une pinte de Guinness à moitié prix en montrant ce message à un serveur», indique le SMS que vous venez de recevoir. Quelques secondes auparavant, la caméra de surveillance placée à l'entrée du café vous a identifié en détectant votre visage. Connectée à Internet, la caméra est allée fouiller dans la base de données de visages de Facebook, le réseau social aux 950 millions de membres. Une fois votre visage identifié, le système a parcouru toutes les informations liées à votre compte (numéro de téléphone, pages «likées», amis…) pour vous proposer une offre commerciale personnalisée et vous en avertir. Un scénario qui ne relève pas de la science-fiction. Redpepper, une agence de pub américaine, vient en effet de dévoiler un prototype de caméra capable d'exploiter les données biométriques de Facebook.
Consentement. Ce projet, bien qu'il soit indépendant du groupe de Mark Zuckerberg, met en évidence l'étendue des données amassées par le site et l'usage qu'il pourrait en faire. Chaque jour, l'entreprise traite plus de 500 téraoctets (To) de données - le disque dur qui équipe un ordinateur récent fait en moyenne 1 To. Parmi ce magma de datas se trouvent les photos que les utilisateurs ajoutent pour les partager avec leurs amis. Sachant que 300 millions de nouvelles photos aliment