Radio France aurait pu se réjouir : les audiences sont au beau fixe, France Inter conserve la troisième place de la station nationale la plus écoutée et France Info, la quatrième. Mais la diminution annoncée du budget de sa consœur France Télévisions l'incite à ne pas la ramener. De fait, hier matin, Jean-Luc Hees a introduit la conférence de presse par cet incipit en forme de profil bas : «En ces temps de crise, on ne progressera que par l'innovation.» Et Philippe Val, le directeur de France Inter, de lui emboîter fidèlement le pas : «Le service public doit accompagner les citoyens dans la houle du présent.»
Stable. Pourtant, il y a d'autres raisons de s'inquiéter. Prenons au hasard Jean-Luc Hees. Son indéfectible crinière blanche pourrait être menacée par le projet gouvernemental de restituer au CSA le pouvoir de nommer les présidents de l'audiovisuel public. Mais le grand patron joue l'indifférence : «Je n'ai pas d'état d'âme sur le sujet et cela ne m'empêche pas de dormir.» Pas plus que le départ (forcé ou non, c'est selon, mais «pour divergences de vues») de Patrick Collard, numéro 2 de Radio France, annoncé la veille. Mais Hees peut-il compter sur ses bons résultats, garants d'une pérennité toute relative ? Au moins, c'est un argument, dont Rémy Pflimlin ne peut se prévaloir.
Signe de bonne santé, la grille des programmes 2012 de Radio France est plutôt stable. Patrick Cohen reste ainsi sur Inter pour éveiller les espr