C’est un bel exemple de détournement des usages. Microsoft ne l’avait pas forcément prévu, mais la Kinect, un périphérique de la console de jeux XBox 360 lancé il y a deux ans, est devenu un outil d’aide pour les handicapés.

Des utilisateurs malins ont bidouillé à cet effet les paramètres d’interaction de sa caméra, dotée d’une commande vocale et d’une reconnaissance de mouvement et d’image.

Chad Ruble, un Américain lambda, a ainsi récemment imaginé une interface composée d’émoticônes et d’histogrammes qui permet d’exprimer des émotions et de les envoyer par mail… sans avoir besoin de se servir d’un clavier ni de lire un texte. Pratique pour la mère de ce geek atteinte d’aphasie. Elle peut ainsi communiquer plus aisément avec son fils.

Cette initiative est la dernière d’une longue série. Pour aider les malvoyants, deux étudiants de Pennsylvanie ont eu la bonne idée de coupler la Kinect à une ceinture de détecteurs en s’inspirant des capteurs de stationnement automobile. Des vibreurs placés de chaque côté de la ceinture se déclenchent à l’approche d’un obstacle et aident ainsi les aveugles à se déplacer. A Londres, les employés de l’hôpital de Berkshire rééduquent les personnes âgées qui ont subi un AVC grâce à des Kinect. Un apprentissage ludique en mode bowling, et les infirmières vérifient l’évolution des patients grâce aux scores.

Toujours au Royaume-Uni, à Lakeside, les animateurs d’un centre éducatif pour autistes emploient la technologie de base Kinect pour inviter les enf