«Mais vous ne voulez pas comprendre !» Quand le patron de M6, Nicolas de Tavernost, rince une dizaine de journalistes, on est prié de faire un effort de jugeote et de relayer sa longue plainte. Pendant l'entrée (saumon fumé et fromage frais sur un lit de mâche dont nos habits se souviennent), on a eu droit à un cours sur la pub. Car Tavernost juge que trop de chaînes bouffent au même petit râtelier publicitaire, surtout D8, la nouvelle acquisition de Canal +. Et que tout va aller de mal en pis en 2013. Pendant le plat (poulet dans une sauce aux champignons et riz sauvage - sec, le riz), Tavernost a proposé de supprimer ce qu'il appelle la «niche fiscale» de Canal +. A savoir le taux de TVA réduit à 7 % dont bénéficie la chaîne cryptée (comme toutes les télés payantes, fait valoir cette dernière) alors que les gratuites raquent une TVA à 19,6 %. La suppression de cet avantage (obtenu en contrepartie d'investissements dans le cinéma français) rapporterait, affirme Tavernost, 500 millions d'euros. Oui, c'est toujours Canal + et D8 qui le travaillent, Tavernost : «Dès qu'ils débarquent dans le gratuit, ça me regarde.» Pendant le dessert (fondant au chocolat - pff…), il a poursuivi sur sa fixette D8 qui, il faut le dire, veut s'en prendre à M6 («Au mieux, ça nous fait sourire ; au pire, ça nous agace»). Et en guise de pousse-café, on a eu droit à la blague du patron pour vanner la grille foutraque de D8 : «Entre Grease [diffusé mardi soir,
Nicolas de Tavernost à la chasse de la «niche fiscale» de Canal +
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publié le 17 octobre 2012 à 21h36
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