Que va-t-il devenir ? Que dit-il ? Sur qui balance-t-il ? Qui voit-il ? Penche-t-il pour Copé ou pour Fillon ? Les Français le regrettent-ils ? Et si on avait fait une bêtise ? Et si on revotait aujourd'hui ? Et d'abord, avec cette barbe de trois jours, que veut-il signifier exactement ? Elle crève le cœur, cette nostalgie des Barbier, Giesbert et Joffrin, fine fleur de l'hebdocratie française, incapables de détacher les yeux de leur ex-fournisseur en belles et riches couvertures. Et pas seulement les sarkolâtres. Comme eux, les sarkophobes errent depuis six mois dans la lande déserte. Mediapart, Marianne, Didier Porte, Stéphane Guillon pleurent leur dealer en émotions fortes.
Ne nous y trompons pas : la sarkostalgie est un phénomène strictement localisé aux dirigeants et éditorialistes de quelques hebdomadaires français, dont le sevrage a été particulièrement brutal. Même si l’on peut également en déceler des traces chez un certain nombre d’autres journalistes (spécialistes de la police, rubricards en psychiatrie, accrédités à l’Elysée), l’électorat, lui, ne le partage nullement, comme il l’a exprimé le 6 mai. Une solution existe. Elle satisferait tout le monde. Elle consisterait à nommer par décret Sarkozy président de la presse et des humoristes. Le nouveau président de la presse s’installerait par exemple au château de Rambouillet, avec Copé, Morano, Dati, Lefebvre, Hortefeux, Guéant, Carla, et son fils Jean. Toute la troupe constituerait un «shadow cabinet», que