Heureusement que les agendas de Nicolas Sarkozy ont gardé la trace des visites de Stéphane Courbit, car l'homme est une ombre. Il se montre peu, parle encore moins et surtout pas de lui. «Ça n'intéresse pas les gens», laissait-il tomber à Libération dans un de ces petits déjeuners off organisé comme un incroyable privilège par Image 7, la boîte de com où les gens biens, et bien souvent de droite, ont leur rond de serviette. C'est dire si la lumière crue de la rue du Château-des-rentiers, où la brigade financière le convia en garde à vue en juin, n'a pas dû lui faire spécialement plaisir.
Piquant, pour celui qui, alors patron d'Endemol France, introduisit la télé-réalité en France en 2001 avec Loft Story. Mais Stéphane Courbit avait déjà commencé à faire son beurre. Débarqué de sa Drôme natale, celui qui ne se veut pas encore le Howard Hughes du PAF démarre comme stagiaire chez Christophe Dechavanne en 1990. Son tremplin sera pavé d'argent public : Courbit et Arthur, alors sur France 2, montent leur boîte, ASP (Arthur Stéphane Productions), grâce aux juteux contrats accordés par le président de la télé publique d'alors, Jean-Pierre Elkabbach, aux animateurs-producteurs. Ce sont les Enfants de la télé, la Fureur qu'Arthur et Courbit ne tardent pas d'ailleurs à revendre à TF1. Voilà que s'approche le néerlandais Endemol qui vend Big Brother à toutes les télés. Deal : Endemol rachète 50% d'ASP, Courbit devient président d'Endemol Franc