Mardi, le tribunal de commerce de Lyon dira si la chaîne lyonnaise, TLM, peut bénéficier d'une procédure de sauvegarde. Depuis le début de l'année, elle a enregistré un recul de son chiffre d'affaires publicitaire de l'ordre de 12%. «Nous ne sommes pas en situation de dépôt de bilan, ni de cessation d'activité, précise Jean-Pierre Vacher, son président. On préfère anticiper et faire le choix stratégique de la sauvegarde. C'est une mesure de saine gestion.» Cette procédure permet notamment un gel des dettes. En échange, le tribunal de commerce risque de demander à la télé lyonnaise des mesures d'économie, notamment sur la masse salariale.
Aujourd'hui, TLM emploie une trentaine de personnes, dont douze journalistes. «On sera amenés à réorganiser la chaîne», reconnaît Vacher. Si la sauvegarde est accordée, TLM poursuivra la diversification de ses activités, dont des prestations audiovisuelles et opérations de production pour le compte de tiers. Les collectivités locales seront également sollicitées : «Elles fournissent aux télévisions locales qui s'en sortent le mieux 50 à 60% de leurs recettes, contre 35% à 40% pour nous», précise Jean-Pierre Vacher. Enfin, Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique lyonnais (OL), s'est dit hier éventuellement intéressé par un «rapprochement». Une bonne nouvelle pour la chaîne ? En 2010, lorsque le groupe Ebra, propriétaire du Progrès, avait mis TLM en vente, Aulas s'était porté candidat