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Libération

Les réfractaires stylés de Marseille 2013

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publié le 14 janvier 2013 à 21h26

Dans le flux des courriels, quotidiennement, tous ces communiqués… Quoi qu’ils valent (le plus souvent pas grand-chose), de quelque sujet qu’ils traitent (le plus souvent de marchandise), de quelle que soit la façon dont ils se présentent (le plus souvent avec une vulgarité standardisée), se contraindre au moins à leur survol, sinon leur décryptage. Oui, jeune homme, c’est aussi cela, le nouveau journalisme webmatisé !

Vendredi, le jour même où Libération consacrait pas moins de 24 pages au lancement de la manifestation baptisée «Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture», cette découverte, dans la boîte à mails : l'existence d'une opposition constituée à ce qui passait volontiers ce week-end pour une unanime célébration, ode consensuelle d'une ville et de ses habitants à la culture (terme générique et concept bel et bon) comme supplétif aux forces de l'ordre. Qui doutait qu'elle contribuerait efficacement, la culture, à l'éradication de la misère sociale - et cependant si pittoresque - que «la cité phocéenne» porte comme un stigmate et une identité (lire la page Rebonds de Libération du 11 janvier) ?

Pour goûter de cette opposition et réaliser soudain la légitimité de son évidence, allez donc, lecteurs, jeter un œil sur le site Marseille-en-guerre.org. Et surtout, demandez-vous dans quel registre ranger les vidéos des communiqués du Front des réfractaires à l'intoxication par la culture (Fric