Un an après le rejet de l’Accord commercial anticontrefaçon (Acta) par le Parlement européen, la Commission européenne se fait une nouvelle fois le supplétif des intérêts américains en ouvrant les négociations sur un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis.
L'accord sur le cadre budgétaire européen a quelque peu occulté l'annonce, le 12 février par le président de la Commission européenne et le président des Etats-Unis, de l'ouverture de négociations en vue de la création d'une zone de libre-échange transatlantique. Cette dernière serait «un nouveau moteur pour la croissance et pour l'emploi», dixit José Manuel Barroso, et «soutiendrait des millions d'emplois américains bien payés», selon Barack Obama, à qui on peut au moins reconnaître le mérite de ne pas cacher ses intérêts.
Du plan Marshall et des accords Blum-Byrnes à Acta : l'empire attaque . Ce projet de «Walmart transatlantique» a toutefois suscité de vives critiques parmi les acteurs de la culture et les associations d'internautes qui ont été les premiers à réagir. Et pour cause.
Il est le prolongement des tentatives répétées des Américains pour accéder aux données personnelles des citoyens européens. Accord PNR sur les données des passagers aériens, accord Swift sur les données bancaires, Acta… autant de batailles citoyennes dont résonne encore le Parlement européen. Barack Obama n’est pas dupe. Certes, l’Europe en crise a perdu de sa superbe dans