Il y avait eu «Les explications», inscrit au bas de l'écran de TF1, pour accueillir la contrition de DSK en septembre 2011. Hier, BFM TV a choisi un placard tout juste informatif: «Cahuzac parle». Ou alors est-ce un discret hommage à «Garbo Talks», le slogan marquant son passage du muet au parlant.
A 9h30 hier, c'est le PDG Alain Weill en personne qui lance la séquence et commence le strip-tease: «Très gros scoop sur RMC/BFMTV à 18 heures ce soir.» Une heure plus tard, Weill enlève le bas et le haut («Interview exclu de JCahuzac») et adresse «un grand bravo à JF Achilli, Directeur de la redac de Rmc qui a obtenu ce scoop». Plus exactement, la demande d'interview avait été faite de longue date au nom de BFMTV et RMC et c'est Jérôme Cahuzac qui a obtenu Jean-François Achili, qui l'a expressément exigé, indique à Libération Hervé Béroud directeur de la rédaction de la chaîne d'info. L'entretien a été enregistré hier matin mais pas dans les locaux de BFM TV par souci de discrétion: «un studio dans Paris», se contente de dire Hervé Béroud. Trente minutes enregistrées pour vingt-huit diffusées: des coupes à la marge, «des répétitions mais pas de questions coupées».
Le décor est d'un bleu pastel anonyme, se dégradant vers le rose pâle. A peine un bout de poutrelle métallique dans le dos de Cahuzac. Lui est à droite, Achilli à gauche, les deux séparés par une table bizarroïde. Plusieurs feuillets devant l