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Libération
Critique

Nucléaire : le noyau dur et les pépins

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Documentaire. Arte pose la question de l’après-démantèlement des centrales et du devenir des déchets.
publié le 20 mai 2013 à 20h16

Rêvons un peu (beaucoup) : les gouvernements nucléarisés du monde entier ont décidé de sortir du nucléaire. Hop, au rancart les 435 réacteurs qui gravitent à la surface de la planète. Voici venu le temps d’un monde où l’atome ne sert plus à faire des bombes, ni à produire une électricité gâchée. Mais sommes-nous seulement capables - techniquement, financièrement et humainement - de le faire ?

Explosif. C'est la question posée par ce film qui résume le dilemme principal du démantèlement : la production de quantités monumentales de déchets de toutes sortes, et dont, à bien y regarder, on ne sait pas faire grand-chose. Démanteler, ce n'est ni démonter ni déconstruire, c'est beaucoup plus que cela à cause de ces matières nucléaires à la dangerosité variable, qu'il faut isoler de l'environnement extérieur. En France, neuf réacteurs ont été ou sont en déconstruction sur six sites et la stratégie d'EDF est de démanteler sans attendre. A la fermeture de la centrale de Brennilis (Finistère) en 1985, il a tout de même fallu attendre douze ans que la radioactivité décroisse naturellement avant d'entamer la deuxième phase du démantèlement.

Entre 1997 et 2007, la moitié du chantier a été achevé, ce qui signifie que l’on est aujourd’hui à la moitié du chemin et que les parties les plus chaudes de l’usine sont encore en place, vingt-huit ans plus tard…

Qu’il s’agisse de la centrale de Lubmin, en Allemagne, en démantèlement depuis dix-huit ans, ou de celle