La nuit la plus longue de l’année gamer est passée : après les conférences consécutives données à Los Angeles par Microsoft et Sony, les joueurs les plus noctambules avaient enfin, vers 5 heures hier matin, une idée plus précise du paysage qui les attend. Deux consoles de salon nouvelle génération, la Xbox One et la PlayStation 4, seront donc soumises à la convoitise des consommateurs cet automne. N’est-ce pas beaucoup pour un marché amorphe et un public blasé ?
Reconquête. Le moment pourrait ne pas paraître idéal. D'une part, les machines que ces consoles sont censées remplacer continuent à bien se vendre, la Xbox 360 dominant les ventes aux Etats-Unis depuis plusieurs saisons tandis que la PS3 mène la danse dans le reste du monde. D'autre part, l'écosystème particulier des consoles ne monopolise plus à lui seul le cœur de l'industrie, dont le centre de gravité s'est déplacé vers le jeu mobile, sous application et souvent gratuit. Par ailleurs, l'exemple donné par les ventes somnolentes de la Wii U de Nintendo, première à s'être lancée dans ce nouvel âge, inciterait plutôt à la prudence. Enfin, la crise économique qui continue de frapper n'offre pas le meilleur contexte au lancement de joujoux à plusieurs centaines d'euros…
Pourtant, c’est avec une psychologie volontaire que l’industrie a abordé son grand rendez-vous annuel de l’Electronic Entertainment Expo (E3). A la suite des constructeurs, c’est tout le secteur qui aimerait profiter d