Ce n’est pas la première fois que la superpuissance Microsoft essuie un échec, mais jamais elle ne l’a admis si rapidement. A cinq mois du lancement de la Xbox One, sa nouvelle console tout juste dévoilée, la firme a effectué hier un virage à 180 degrés, renonçant aux points les plus critiqués de sa nouvelle machine.
Le revirement paraissait inévitable : on a en effet assisté à une succession de fails qui feront date dans le musée des horreurs marketing. D’une part, il fut signifié aux joueurs qu’une connexion internet, à valider toutes les 24 heures, serait obligatoire. D’autre part, on leur apprit que de nouvelles restrictions empêcheraient de revendre un jeu ou de le prêter, voire de l’offrir après y avoir joué. Cette question des DRM (verrous numériques) a profondément heurté la communauté gamer. Au salon professionnel E3, il y a dix jours, une conférence censée calmer le jeu n’a fait que l’envenimer en donnant le sentiment que le projet avait été piloté par des cols blancs arrogants qui tentaient de noyer le poisson sous une avalanche de titres. Plus tard, le concurrent Sony tenait la conférence de sa PS4. Pas de connexion obligatoire, pas de DRM, liberté faite aux développeurs indépendants d’éditer eux-mêmes leurs jeux sur le PlayStation Network et dézonage total de la machine. Le tout à 100 euros de moins…
Dans ces conditions, le tribunal mondial des gamers a vite tranché, tous les forums de joueurs et les sites professionnels se faisant l’écho d’une exaspération rareme