«On fera un site quand on sera prêt»

Kouyaté Lamine Badian, alias Xuly Bët, est le plus africain des créateurs: né au Mali, il invente depuis 1989 une mode de récupération et de recyclage, à prix abordables. Soufflant un vent de révolution sur l'univers élitiste de la couture, il a installé son atelier dans un squatt parisien puis à Pantin, pied de nez aux grandes maisons avec pignon sur XVIe arrondissement.

«L'Internet en est encore à l'an zéro, c'est un truc très lent, ennuyeux, qui fait assez traitement de texte. C'est trop de flan pour quelque chose qui ne marche pas, qui n'est pas aussi accessible qu'on le dit. Et puis, quand tu regardes les pages web des créateurs, ça ne reflète pas leur univers. Ce qui m'intéresse sur le Web, c'est le côté pas fini, toujours renouvelé, mais je voudrais trouver un angle par lequel y entrer, un truc original, qui nous ressemble. Ça fait deux ans qu'on se casse la tête là-dessus. Notre site devra être le reflet de notre envie de parler, de dialoguer, de donner des infos sur l'Afrique. Pas en rapport direct avec la mode, mais avec des infos sur la musique, la littérature" On ne fera pas un site par effet de mode, il faut qu'on puisse communiquer, le rendre intéressant. Mais ça demande énormément d'investissements. On le fera quand on sera prêt.»

«Feu la machine à coudre et kiss the future!»

Ce barbu belge dérange les petites habitudes de la mode. Walter Van Beirendonck, avec W & LT (pour Walt & Lethal Trash),