Menu
Libération
Portrait

Li Edelkoort, c'est à elle de voir

Article réservé aux abonnés
publié le 27 novembre 2000 à 7h06

Nos jours s'annoncent aussi tendres que nos nuits. C'est Li Edelkoort qui le dit. L'avenir est au «pyjama de plage, pyjama de cocktail, pyjama de nuit», assure la gourou internationale des tendances. «Oubliez les kimonos, l'Orient qui rencontre l'Occident. Et tenez-vous prêts pour l'échange Nord-Sud.» C'est la semaine des collections à Paris, et la voilà qui délivre son «message textile» pour l'été 2002 devant une foule d'adeptes, fabricants, industriels et stylistes japonais, américains et français.

«Li» leur dit que la mode est au «holiday everyday», aux vacances tous les jours. Que les 35 heures, l'e-travail doivent les inspirer à créer toujours plus de pyjamas, «dans un esprit Riviera», très fitzgéraldien. Le tout baigne dans des formes lourdes et naïves, issues des correspondances entre le design scandinave et la statuaire africaine, selon ce nouvel axe Nord-Sud qu'elle a repéré.

Li Edelkoort ne prédit pas nos goûts et nos couleurs à l'avance. Elle les décrète. Et, comme les tricoteurs et les designers de tout poil la suivent, la plupart de ses «visions» se transforment en produits de consommation. D'où cette image de diva qu'elle construit aussi soigneusement que ses cahiers de tendances depuis l'ouverture de son bureau en 1985. Résultat, quand on la rencontre dans ce loft rectangulaire du boulevard Saint-Jacques, bordé d'un jardin et des murs de la prison de la Santé, on ne peut s'empêcher de la considérer comme un dépliant des futures tendances humaines. De scruter che