Samedi. La femme offerte «et» couverte de cambouis, ça vient de sortir! Il n'y a pas longtemps, c'était une fille à la fois agressive et alanguie et un type carrément en érection. Ce qui me frappe dans les publicités de fringues en ce moment, et de la part des plus grandes maisons, ce n'est pas la femme ou l'homme mis en scène mais c'est le côté «guide du sexe»: les postures et ces fantasmes à 3,50 francs. Ce ne sont pas des fantasmes inspirants, surprenants. Je ne sais pas où ils veulent en venir? Ou plutôt, je vois bien le message subliminal: achetez et vous serez cette superwoman ou ce superman... On s'adresse aux gens comme s'ils étaient des handicapés de la sexualité. La femme est représentée en maîtresse femme, qui tombe qui elle veut, c'est souvent l'idée que les hommes de la mode se font de la femme. Sexe, sexe, sexe, c'est la tendance du moment et elle est moche. C'est curieux de vouloir faire de quelque chose d'intime un truc de masse. Il faut laisser Nan Goldin faire ses sublimes photos crues et arrêter de retrafiquer cette inspiration pour le compte de la mode.Pourquoi ça se produit maintenant? Je ne sais pas. Ma tendance du samedi: gym.
Lundi. Les enfants déposés à l'école, passage obligé par le kiosque en bas de chez moi (dans le XVIIe arrondissement de Paris). J'achète tout, des féminins au people, des quotidiens aux hebdos, je lis tout. J'hésite devant Lire. Je ne l'achète pas et, pourtant, c'est sa couverture avec Nancy Husto