Décor en chêne massif, moquette moelleuse, au premier abord, la boutique Sonia Rykiel Woman qui vient d'ouvrir ressemble aux précédentes. Mais en sous-sol, une fois dépassé l'avertissement «interdit aux mineurs», on découvre, entre un plaid en fourrure et une bouillotte nounours, une sélection de godes et de vibromasseurs. «En anglais, on parle de sex-toy, j'aime bien celle vision épicurienne, assure Nathalie Rykiel, fille de et directrice artistique de la griffe. J'ai choisi ces articles pour leur drôlerie, comme cette éponge qui vibre sous la douche ou pour leur esthétique. J'adore mes godemichés fluo comme des bonbons.» Mais pourquoi des godemichés dans une boutique de luxe ? «Il ne s'agit ni d'un concept store, ni d'un sex-shop de luxe, mais d'une boutique destinée aux femmes ayant une approche sans hypocrisie et déculpabilisé du plaisir. Je ne suis jamais entrée dans un sex-shop à Paris : ce genre d'endroit n'est pas très réjouissant pour une femme. J'en avais marre du regard sordide porté sur les objets érotiques.» Cette volonté de faire évoluer l'image de ce type d'accessoires passe, chez Rykiel, par une refonte du packaging. Lesdits objets sont glissés dans un pochon en satin rose et noir au logo strassé.
Autant des vibromasseurs griffés Hermès pourraient sembler incongrus, autant une collection d'accessoires coquins siglés Rykiel semble aller de soi. La créatrice fit un tabac dans les années 70 avec ses petit pulls impudiques à porter sans soutien-gorge, elle a même