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Libération
Critique

Romances d'été

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Mousseline, dentelles ethniques, drapés, en 2005 le sexy laisse la place au sensuel. De My Fair Lady à Pauline à la plage, le film des défilés.
publié le 15 octobre 2004 à 2h35

Après une semaine de défilés, l'été 2005 annonce la venue de jeunes filles romantiques. Une féminité nouvelle se dessine au travers de tendances délicates. Ça n'est pas très fort, rarement novateur. Pourtant une légèreté oubliée flotte dans l'air.

Silhouette folk

Une fois de plus, John Galliano donne le la avec une collection très Miss Dior. La silhouette est alerte : micro-veste, mini-short et maxi-capeline molle. Cette allure folk seventies s'avère la tendance majeure de la saison. On la retrouve de Sonia Rykiel à Tsumori Chisato en passant par Cosmic Wonder. Robe liquette à jabot, tailleur short, top à volants mariachis, jupe soufflée, les pièces fortes de la saison sont au rendez-vous chez Chloé, mais plus raffinées, plus subtiles qu'ailleurs. Phoebe Philo, créatrice maison, crée d'amples robes-tuniques qui flottent sur la peau, dégageant le dos tels des marcels oversized. La collection du Belge Christian Wijnants rappelle les grandes heures du magasin londonien Biba. Tout est mou, flou et souple. Les robes s'ornent de patchworks ésotériques égyptiens, voire rosicruciens : fleurs de lotus, papillon ou troisième oeil. La bande-son du défilé John Galliano, pour sa propre ligne, mixe les envolées lyriques des Beach Boys et les plaintes rageuses de Nirvana. La collection fusionne l'optimisme de l'Amérique des années 50 et le désespoir grunge. Des bandes de jeans déchirés s'imbriquent dans des tailleurs pastel. Les gamines, chaussées de godillots, avancent, à grands pas, leurs