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Libération

Beach boys et bitch boys

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Tendance plage chez Sonia Rykiel et Issey Miyake, urbain déjanté chez Number N(i)ne et Petar Petrov.
publié le 2 juillet 2005 à 2h50

Résolument beach et sport : voilà les deux grosses tendances observées à Milan lors des défilés de prêt-à-porter masculin printemps-été 2006 qui se sont achevés jeudi. Paris va-t-il embrayer dans la même direction? Au vu de la première journée vendredi, qui a ouvert un marathon de 50 défilés en cinq jours (sans compter les présentations en showroom et les salons concomitants), oui et non. Oui, par exemple, chez Sonia Rykiel, dont les hommes ont déboulé sur les tonalités d'une new wave très acidulée. Ils avaient l'air pressé de ceux qui s'enfuient du bureau pour rejoindre la plage, tout joyeux de quitter leurs uniformes de salarymen. On leur aurait volontiers donné un seau et une pelle pour faire des châteaux mais les signaux et les références mis en place par Sonia Rykiel rendaient l'affaire beaucoup plus intéressante qu'un simple défilé de Paulo à la plage. Des jeux de rayures très graphiques, des carreaux (grands et petits) et, parfois, sans prévenir, du rose vif (sur des mocassins), du vert fluo (sur un pantalon à pinces) et du bleu (sur des chapeaux) électrisaient tout ce panorama balnéaire. D'autant que se glissaient au passage quelques références à des vêtements militaires ou sportifs finement amenées.

Oui encore, chez Issey Miyake, dont le directeur artistique Naoki Takizawa imagine des hommes tout droit sortis des vignettes chics de Cabourg, Hendaye ou la Riviera des années 30. Tels de vrais Gatsby, ils hésitent entre un cocktail chez l'ambassadeur et une partie de ra