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Libération

Jeunes taureaux goths et cow-boys cool

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Chaude première journée de défilés parisiens, avec trois créateurs japonais et Sonia Rykiel.
publié le 1er juillet 2006 à 21h49

Heure zénithale, soleil écrasant, roulements de tambours : pour l'ouverture des cinq jours de collections du prêt-à-porter masculin (printemps-été 2007), les Japonais de0044 ont manqué de faire défaillir l'assistance. On frisait la surchauffe. De température, de gothique, de jolis garçons. Drôle d'histoire que celle de 0044. Au départ un concept-store tokyoïte pointu, la marque a donné naissance en 1998, sous la direction de Seiichiro Shimamura, à une mini-collection de vêtements fabriqués à Paris et destinés en premier lieu à enrichir les vitrines japonaises... C'est donc par la grâce d'un d'aller-retour que 0044, désormais munie de boutiques parisiennes, est inscrite au calendrier officiel. Officiel, et commercial.

Le décor, dans une cour pavée du Marais, est d'un noir corbeau avec cornes de cervidés, crânes de western et nuages de fumée. Pour un peu apparaîtrait la Madonna de Frozen. Les garçons aux torses souvent nus, aux jambes recouvertes de pantalons ou de corsaires serrés, portent d'improbables nattes postiches, masques d'animaux inquiétants et tatoos tribaux indiens ­ plutôt Navajos que New Delhi. Le look de 0044, qui brasse les minitendances du moment ou d'hier (tête de mort-gothique-ethnique- rock), impose une silhouette à la Slimane du désert, si le nom du créateur de Dior Homme (dont les intentions futures font le gros buzz du moment) n'avait pas si souvent été cité ­ et pillé. Bref : pas mal, mais à varier.

Pour sa griffe number (n) ine, déjà bien assise