A l'heure du petit-déjeuner, entre croissants et café, Junya Watanabe a convié vendredi à une réinterprétation toute personnelle des classiques de l'élégance, qu'on va qualifier à gros traits d'oxfordienne. Chaussés de mocassins ou de chaussures anglaises, coiffés de canotiers, les jeunes hommes de Watanabe avaient relevé leurs bas de pantalon façon pêche aux moules mais portés avec d'élégantes vestes cintrées. Ce costume de promenade à l'aviron était pimenté de chaussettes, tirées bien haut sur le mollet, vert pomme ou rose éclatant à l'occasion. Tout heureux de sa trouvaille, Watanabe le décline en plusieurs versions, des carreaux au simple blanc.
Un peu plus tard, le pantalon «après-midi au bord de l'eau» s'agrémente de chemises fripées taillées dans des imprimés cachemire, comme les pochettes de soie des messieurs bien mis. Puis, le motif à la papa se découpe en bermudas toujours collés à la cuisse ou en vestes prêtes à craquer sur les torses. Autant de variations intelligentes et enthousiastes autour d'un même thème.
Moins festif et plus nostalgique, le défilé de Kris Van Assche avait lieu dans le garage cinématographiquement déglingué du génie de la Bastille. Empressement des modeux pour voir ce que le successeur d'Hedi Slimane chez Dior a dans le ventre, deux jours avant son grand saut dans le vide pour le célèbre CD. Sous son propre nom, Kris Van Assche est allé chercher l'élégance entrée des journaliers qui vendaient autrefois leur