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portrait

Frime rousse assumée

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La Roux. A 21 ans, la chanteuse londonienne séduit tant par son look androgyne et décalé que par ses tubes «eighties».
Elly Jackson, alias La Roux. (REUTERS)
publié le 24 février 2010 à 0h00

C'est une coupe de cheveux qui l'a rendue célèbre, une mèche rousse coiffée en avant. «Je cherchais un nom de scène qui ne sonne pas trop anglais, qui soit un peu étrange. Un jour, j'ai ouvert un guide de prénoms des années 80, et j'ai vu La Roux. C'est bizarre pour un enfant mais ça collait parfaitement à ma rousseur et mon androgynie.» C'est ainsi qu'Elly Jackson, Londonienne de 21 ans, devient La Roux, figure à mèche du duo electropop éponyme. Repérée par le label branché parisien Kitsuné en 2008, elle séduit par son appendice capillaire, son style excentrique so british, mêlant luxe et fripes. Les magazines en font leur coqueluche hype, icône de la «coolitude». On en oublierait presque ses deux tubes, In For The Kill et Bulletproof, empruntés aux années 80, vague réminiscence d'une célèbre blonde, Annie Lennox.

Dans un hôtel londonien, où on la rencontre juste avant Noël, la mèche est à plat, tombante. Visage sans maquillage, peau translucide, presque vidée de son sang. Il faudra attendre la séance photo et une grande dose de laque pour qu'on reconnaisse la marque de fabrique de la chanteuse. La Roux est crevée. «Quand on commence dans ce métier, on a lesclichés rock'n'roll des années 70 en tête alors que c'est comme si on participait aux Jeux olympiques, on se lève tôt et on fait du sport.» L'an dernier, elle a écumé trente pays et a assuré la première partie de Lily Allen. En 2010, même course de fond : quarante date