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Libération

Le magazine «i-D» fête ses trente ans

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La revue britannique sort un ouvrage chez Taschen retraçant trois décennies de presse mode et de goûts avant-gardistes.
publié le 10 novembre 2010 à 15h12
(mis à jour le 10 novembre 2010 à 16h44)

Ce n'est pas une ligne éditoriale, ni même une charte graphique, juste un impératif?: toutes les personnalités, musiciens ou mannequins qui posent en couverture du magazine anglais i-D doivent cligner de l'œil, en référence à l'émoticône qui lui donne son nom.

L'ouvrage i-D covers 1980-2010, publié aux éditions Taschen, revient sur l'histoire de la revue anglaise fondée par le couple Terry et Tricia Jones. En 1980, ce n'était qu'un fanzine tapé à la machine dont l'objectif était de traiter de mode, de musique et des jeunes. Le format a changé, i-D étant maintenant un pavé de papier glacé, mais les ambitions originelles restent là. Madonna y affirmait, dans l'un des premiers numéros, son envie de conquérir le monde, Kate Moss posait en petit soldat fashion et Björk se recouvrait le visage de plumes blanches.

Les modes ont changé, la presse aussi – certains de ses concurrents (The Face, Sleazenation) ont fermé – mais aujourd'hui, i-D reste toujours, avec son meilleur ennemi la revue Dazed & Confused, la bible de la jeunesse branchée britannique. Les étudiants en mode de l'école Saint-Martins rêvent d'y voir leurs habits, les plasticiens ou les cinéastes arty prometteurs voudraient voir leurs créations chroniquées. De couverture en couverture, tous les mois, i-D continue de faire rêver une frange de la jeunesse britannique qui mêle goût pour la mode, irrévérence, contre-culture et esprit punk. Toujours en clignant