C'est à cette époque que tout a basculé. Avec le nouveau millénaire, la mode est devenue une industrie, un marché organisé. Après un premier volet consacré aux années 70-80, le
à Paris poursuit son «histoire idéale » de la mode avec un deuxièlme tome consacré aux années 1990-2000. Les couturiers s'appellent désormais directeurs artistiques, les grands groupes de luxe mettent la main sur les marques, le sac à main devient une machine à sous.
Cette professionnalisation de la mode n'empêche pas les talents d'éclore. Nicolas Ghesquière chez Balenciaga ou Alber Elbaz chez Lanvin, montrent «qu'il peut y avoir un luxe raffiné et expérimental qui n'est pas synonyme d'impérialisme et d'arrogance", explique Olivier Saillard, un des commissaires de l'exposition.
Une histoire en 150 modèles
Lacroix, Yamamoto, Kawakubo, Margiela ou Alaïa, Westwood, tous les grands noms sont présents. Cent cinquante modèles retracent l'éclectisme des créations: les accents paupéristes de Prada, les élucubrations de Hussein Chalayan, la démesure de McQueen, la haute couture de Chanel, Dior ou Gaultier … De nombreuses vidéos de défilés, ainsi qu'un livre, complètent le panorama.
L'exposition. Les années 1990-2000, Histoire idéale de la mode contemporaine-2e volet. Musée des arts décoratifs, 75001 Paris. Tél.: 0144555750. www.lesartsdecoratifs.fr. Jusqu'au 26 juin 2011
Le livre. Histoire idéale de la mode contemporaine. Le