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Libération

Dior met son Stetson, Hermès enfile son cuir

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Echos des derniers jours des défilés de prêt-à-porter masculin automne-hiver 2011-2012.
Dior Homme, entre David Bowie et Werner Shroeter. (Photo Emanuel Bovet)
publié le 24 janvier 2011 à 0h00

La rétrospective consacrée à Werner Schrœter, organisée cet hiver au Centre Georges-Pompidou, aurait-elle inspiré Kris Van Assche chez Dior Homme ? Samedi, au Tennis Club de Paris, le créateur coiffait les longs cheveux lisses des mannequins de larges chapeaux stetson, comme le fit toute sa vie le cinéaste allemand, disparu en avril dernier.

En gris ou en noir, les tenues étaient sobres et amples. Les pantalons étaient larges, rompant définitivement avec l'ère du slim, et les longs manteaux évoquaient les costumes des croque-morts de l'ouest américain. L'austérité était de rigueur, notamment sur les longues capes noires, et seuls les derniers passages en rouge et quelques rares broderies vivifiaient la collection, évoquant l'allure détachée de David Bowie dans l'Homme qui venait d'ailleurs.

Chez Margiela, rien ne se passe comme chez les autres. A la place du défilé, son envers. Comme au théâtre, le rideau s'ouvre sur des mannequins se préparant backstage. Dans un haut-parleur, une voix rappelle l'imminence de l'événement : «Show dans trois minutes…» Le coiffeur aplatit une mèche, l'habilleuse chasse de sa brosse une invisible poussière, le photographe immortalise le look. Entre portants à vêtements et miroirs, les mannequins, comme matés, se laissent faire. Mise en scène de la mode pour une collection qui allie les contrastes. Le costume au pantalon étroit côtoie le treillis gris coupé dans une combinaison vi