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Libération

Galliano rehausse le trait Dior

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Mode. Premier jour des défilés haute couture printemps été 2011.
Robe dior. (Dessin Yannick Rigour)
publié le 25 janvier 2011 à 0h00
(mis à jour le 25 janvier 2011 à 17h19)

S'il n'en reste plus qu'un à croire à l'avenir de la haute couture, sans doute sera-t-il celui-là. Alexis Mabille a ouvert hier matin les défilés parisiens sous une pluie froide et triste. Les rédactrices se remettaient à peine de la fin des collections homme achevées la veille, le regard perdu dans le vide, que le jeune couturier déroulait ses rêves de grandeur sous les statues monumentales du musée Bourdelle à Paris. Membre invité de la chambre syndicale de la haute couture, le créateur tente de redonner quelques couleurs à un calendrier à moitié efflanqué depuis la fermeture de la maison Christian Lacroix. Sans les moyens d'un Chanel ou d'un Dior, il s'empare, sans complexe, des codes d'un genre très français. Comme sorti d'un conte de fées qu'il se raconte à lui-même, le couturier imagine des robes de princesse ou de mariée, longs fourreaux blancs ou bleu nuit. Moins il surcharge ses modèles de nœuds ou de dentelles qu'il adore - marques de son style -, plus ils gagnent en élégance. Quelques robes, aussi fines qu'asymétriques, iraient fort bien à Carla Bruni, déjà vue en Alexis Mabille à l'Elysée.

A l'opposé du faste de la haute couture, la maison Martin Margiela poursuit sa ligne artisanale, collection de pièces uniques faites main, élaborées à partir de matériaux de récupération, généralement communs et bon marché. Voilà plus de vingt ans que la marque se démarque ainsi des autres, mais peut-être serait-il bon de faire évoluer ou même c