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Libération
Interview

«La nostalgie me donne le mal de mer»

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Christian Lacroix évoque, à l’occasion d’une exposition au musée du Quai-Branly, sa passion pour les costumes traditionnels, revient sur la fermeture de sa maison de couture et dessine son avenir.
Christian Lacroix visite l'expo «L'Orient des Femmes» au Quai Branly à Paris, le 7 février 2011. (Reuters)
publié le 12 février 2011 à 0h00

Ce n'est pas le premier pas de Christian Lacroix dans un musée. Fin 2004 à Paris, au musée des Arts décoratifs, il participait à l'exposition «le Cas du sac» avec des sacs «monstres». En 2007, toujours aux Arts décoratifs, et en grande complicité avec Olivier Saillard devenu depuis directeur du musée Galliera, il fomente façon Godard du tissu ses «Histoires de mode» à l'occasion des 20 ans de la maison de Couture Lacroix. Enfin, à l'été 2008, au musée Réattu d'Arles, comme dans un rêve tombé de Falbalas, il met en scène les fantômes de ses créations.

Cette fois, au musée du Quai-Branly, il a sélectionné 150 robes et parures traditionnelles pour construire un panorama du costume proche-oriental depuis la fin du XIXe siècle.

Comment est né ce projet ?

Bien avant la fin des haricots, c'est-à-dire de mes haricots - la fermeture en 2009 de la maison de couture portant mon nom-, Olivier Saillard m'a alerté sur les qualités de Hana Chidiac, responsable des collections Afrique du Nord et Proche-Orient du Quai-Branly. Il avait bien raison, c'est une femme à la fois de science et de culture. Il y eut aussi le désir concomitant de Stéphane Martin, président de Branly, de sortir ces collections des placards du musée. Enfin, on m'a montré, d'abord en photos, la collection exceptionnelle de vêtements du Proche-Orient appartenant à une Jordanienne, Madame Wid