La vidéo diffusée hier par le tabloïd britannique The Sun, où John Galliano dit qu'il aime Hitler, et ses déclarations supposées au café La perle à Paris compromettent l'avenir professionnel de John Galliano. Si elle attend encore les résultats de l'enquête, la direction de Dior réfléchit sans doute à mettre fin au contrat de son styliste, même si, dans son entourage professionnel, personne ne l'a jamais entendu tenir des propos antisémites.
Depuis trois semaines environ, John Galliano s'est enfoncé, d'après plusieurs de ses proches, dans une spirale morbide et hautement alcoolisée. Ses plus proches collaborateurs s'inquiétaient de ne l'avoir pratiquement pas vu dans les ateliers, alors que le prochain défilé Dior est prévu vendredi. Ces dernières années, son état physique - au gré des injections de botox, des séances à répétition de cardio-training, de régimes d'amaigrissement aussi spectaculaires que violents, de son addiction à l'alcool - s'était dégradé et le personnage avait quelque chose de tristement pathétique. Ses saluts, à la fin des shows, faisaient ricaner discrètement l'assistance, dont une partie se précipitait ensuite en coulisses, l'occasion de féliciter le talent du maestro. On l'a vu déguisé en Napoléon, en cosmonaute ou, en janvier, en rocker des années 60. «C'est moi qui ai créé ce monstre parce qu'en choisissant de venir à Paris, j'aspirais à une reconnaissance internationale», fanfaronnait Galliano en 2006. Cinq ans plus tard, son regar